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À Montréal, la plupart des sas vélo ne fonctionnent bien que lorsque le feu est rouge. Rares sont les exemples de passages cyclistes autorisant «en toute sécurité» le déplacement des cyclistes «à travers» les voies des automobilistes. De plus, ce n’est vraiment pas dans les usages de permettre aux vélos de sortir de la piste cyclable, de rentrer dans le trafic et ensuite de se déplacer vers une voie de gauche. L’exemple ci-dessus de l’avenue Sainte-Croix illustre bien la paradoxe. Dans cette zone, la culture du char rend le passage des cyclistes assez peu agréable : il y a encore du travail, mais ça fonctionne quand même plutôt bien pour celles et ceux qui sont plus expérimentés. On le voit aussi sur les captures d’écran : la peinture doit être impeccable et on ne peut que déplorer que les lignes sont repeintes que très tardivement au printemps.
Les aménagements complétement séparés sont les meilleurs pour faciliter l’adoption du vélo comme moyen de transport. Lorsque l’on pense aux REV par exemple, il est fréquent de devoir s’arrêter aux feux rouges, que l’on veuille poursuivre sa route tout droit ou bien tourner vers l’une ou l’autre direction. Même si on peut vouloir plus de fluidité et moins d’arrêts, les distances couvertes entre deux intersections sont telles que l’expérience de déplacement est plutôt positive.
En utilisant adéquatement les sas vélo, on permet une meilleure expérience des cyclistes. Il faut que les automobilistes soient plus sensibilisés à ces aménagements, tant il est vrai qu’ils empiètent très souvent sur les sas. Une mission prochaine pour le SPVM à vélo, si prompt à sanctionner des cyclistes sur des pistes cyclables mais qu’on ne voit à peu près jamais sanctionner ce genre d’infractions. Suggestion amicale.