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Le mot du jour vous mène dans un monde de gras. Non, ça ne sentira pas le graillon ni les oreilles de crisse. On ne parlera pas non plus de masse graisseuse et d’indice de gras ! Non, aujourd’hui parlons du cambouis !

 

Définitions et usages

 

Cambouis : nom masculin. Invariablement, cambouis s’écrit avec un «s» terminal. Il s’agit de «graisse ou d’huile noircie après un usage prolongé dans les rouages d’une machine ou d’un véhicule» (Petit Robert, 1993). L’étymologie de ce substantif est inconnue.

Prononcez bien cambouis [ka~bwi] et non cambuis [ka~bui].

Qui a «les mains dans le cambouis» est au cœur des opérations, travaille avec ostentation : son labeur quelque part ne peut passer inaperçu puisque le cambouis, comme chacun le sait tache irrémédiablement. L’expression consacre le travail des manœuvriers, des mécaniciens, qui surveillent, entretiennent et permettent le bon fonctionnement des machines. Au cœur de la Révolution Industrielle, «ça sent le cambouis» et ça se voit. «Il y avait […] des allées et venus d’hommes en sueur, au visage maculé de cambouis et de graisse» (Aragon, Les Beaux quartiers, 1936, p.167, cité par CNRTL, «cambouis»).

Cambouis-le-mot-du-jour

Un bel exemple de cambouis ! La chaine et les galets de ce dérailleur sont couverts d’une couche de saleté luisante… le cambouis !

 

Est-un mal ? Est-ce un bien ?

 

Si l’expression consacre plutôt une œuvre positive, la connotation générale du cambouis appartient en revanche à la saleté, à la graisse noire oxydée par le frottement. Dans le monde du vélo également, le cambouis s’accueille de différentes façons.

Bien sûr, de la graisse ce n’est jamais mauvais : au contraire, pour assurer le bon fonctionnement des roulements dans les moyeux de vos roues, ou encore du pédalier, il est nécessaire de les graisser abondamment. Lorsque Julien ou Marc-André vous parlent de moyeux «secs», ils vous décrivent une situation quelque peu dramatique ! En effet, là où il y a frottements (ou roulements), la sécheresse n’est pas de mise, car elle autorise les pièces à se gruger entre elles, elle les expose aux affres de la rouille. En parlant de rouille, notre mise au point de préparation à l’hiver s’appelle bien Vitamine Graisse : vis, œillets, axes de pédales et tiges de selles doivent être graissés, afin de les empêcher de se sceller aux autres parties du cadre. Là encore, si Julien ou Laurent emploient le mot «figé», ça sentira encore plus mauvais que le cambouis !

 

Qu’on se le dise, un vélo bien protégé et bien entretenu se doit de porter son lot de cambouis !

 

Cependant, le cambouis, c’est sale. On pense immédiatement à des agrégats de poussières, de morceaux de métaux, à de l’usure, du malfonctionnement. Bref, c’est plutôt de la cochonnerie ! Sur la chaine, la cassette, vos plateaux, sur les axes des pédales, ça peut vite tourner à la «chienlit» et là, les conséquences sont plus hasardeuses. Parfois, rien ne se passe. Vos galets de dérailleurs, bien que complètement remplis de ces couches de saletés et de graisses continuent à rouler. Parfois, ces accumulations grugent les matériaux et causent leur usure prématurée. sans parler de mauvais fonctionnements. Alors quoi en penser ?

Votre chaine est noire ? oui, mais le noir ne vaut-il pas mieux que le rouge de la rouille? Faut-il de la graisse ? Faut-il de l’huile ?

Tout mécanicien de vélo vous le dira : l’huile, c’est propre et ça goûte bon. Ça sent le citron ou la bougie, ça suinte le bon entretien. C’est léger, aérien, ça porte. L’huile évite les piaillements de transmission. Il faut donc nettoyer le cambouis qui s’accumule entre les maillons de la chaine, sur les pignons et le plateau, autour des galets de dérailleurs. Nettoyer et assécher, afin de mieux lubrifier !

Mais la graisse, c’est aussi important et pas si désagréable que ça. Quelle joie pour l’apprenti mécano que d’ôter un jeu de pédalier, de le nettoyer, d’en graisser amoureusement les filets ! Que d’émotion lorsque l’on roule sur une paire de roues fraichement «graissée» !

 

La graisse oui, le cambouis non !

 

Puisqu’il faut conclure, soyez certains que chez Dumoulin, nous chérissons les graisses et les huiles, car elles sont essentielles. Nous vous recommandons de nettoyer et de ne pas frire vos roulements et transmissions. Aimez-vous les frites cuites dans de l’huile usée ? Vos pièces et vos cadres vous remercieront de leur masser les parties, et quelques bains et décoctions bien grasses ne pourront que les emplir de santé !

 

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> Un peu d’amour : entretien de son vélo en hiver

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