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Le Brompton G Line est un vélo pliable qui fait très peu de compromis par rapport à une expérience cycliste plus «conventionnelle». Un vélo qui donne le maximum, une machine à générer des projets !

Comment ? en faisant «tomber» quelques-unes des contraintes du C Line : les innovations sont, entre autres, des pneus plus larges, des freins à disque, une géométrie plus stable. Avec les mêmes opérations de pliage, on garde l’aspect très «transportable» du vélo. On troque certains atouts des plus petites versions pour d’autres avantages.

Pensées et analyses.

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Mise en perspective

Brompton et Dumoulin Bicyclettes, c’est une histoire qui dure depuis plus de 15 ans. En 2010, je découvrais ce vélo pliable, à l’époque anonyme au Québec. Mon rapport avec cette catégorie de vélo à ce moment ? Une idée ingénieuse mais, mal réalisée.

Je me souviens très bien d’un vieux vélo pliable dans la cave de chez mes parents. Ils y voyaient une monture de taille unique, avec un cadre bas facile à enjamber et par conséquent un peu moins dangereux pour les enfants. Il ressemblait à une «bicyclette de ville». L’ai-je vu «roulé» ou «plié» ? Non ! J’ai en mémoire un vélo lourd, refusant de se plier, sclérosé par le manque d’entretien.

Ce détour personnel pour vous expliquer toute l’admiration que j’ai graduellement construit pour les Brompton. On les appelle maintenant C Line.

J’ai appris les nombreuses options, les caractéristiques du vélo puis me suis familiarisé avec son pliage. L’impression que je retiens, le plus sincèrement possible, fut celle de la découverte d’une forme d’intelligence.

En effet, ce sont des petits vélos. Pendant longtemps, les commentaires étaient amusés : «oh les petits vélos de clowns!»«oh les bicyks cassés». Il fallait convaincre, expliquer, transmettre cette «magie» Brompton.

À mon sens, il y a quelque chose de l’ordre de la simplicité volontaire dans ce vélo pourtant très sophistiqué : le fait qu’il soit petit et transportable, ça libère l’esprit. Une des nombreuses raisons selon moi d’adopter un Brompton comme vélo de déplacement. C’est ce qui me fait évoquer cette intelligence. Rouler en Brompton, ça donne vraiment l’impression de choisir la commodité, de faire le bon choix : ce vélo, c’est un mode de vie et un moyen de transport.

Cette introduction ne sera pas appréciée par les moteurs de recherche ! Je n’ai pas encore une seule fois évoqué le sujet de l’article… Les G Line ! Cependant, puisqu’il s’agit de mes premières impressions, je me permets cette personnalisation du récit pour en venir au fait. Cette dernière ligne de Brompton, c’est un argument de plus pour vous convaincre d’entrer dans le mode de vie vélo pliable.

Dumoulin Bicyclettes

Présentation de la ligne G Line

  • Géométrie à trois tailles ;
  • Pliage en trois parties, comme tout Brompton ;
  • Roues de 20 pouces, plus de tolérance pour la largeur des pneus ;
  • Freins à disque hydrauliques ;
  • 8 vitesses, grâce à un moyeu interne ;
  • Plus facile que jamais de le rouler «plié» ;
  • Trois couleurs.

Faits et gestes

Aux premiers abords, c’est bien d’un vélo pliable 20 pouces qu’il s’agit ! Il est plus grand, plus imposant que ce à quoi je suis habitué avec les Brompton. Les tubes d’acier sont généreux et on sent toute la robustesse qui fait la joie des habitués de Brompton. C’est un vélo solide ! Le pliage est similaire : je note au passage que le moyeu arrière alourdit la portion arrière, il faut soulever plus franchement encore pour exécuter le «lancement de roue» au dépliage.

Le vélo se distingue par son pliage et sa stabilité plié : il ne s’ouvre pas indûment. Les pentures sont revues et corrigées : on ne tourne que quelques tours pour les ouvrir ou fermer. Le guidon/potence se laisse tomber sur un «attrape-guidon» différent. C’est doux et silencieux.

Ces roues plus grandes et surtout les freins à disque hydrauliques permettent un choix de pneumatique plus étendu. On pourra installer des pneus plus larges, plus ou moins lisses.

Le guidon est large, avec un léger rehaussement. Il est joliment intégré à ce vélo, avec une pièce de potence élégante. Le «poste de pilotage» est épuré, agréable à l’œil. Ça part bien.

Et sur la route, ça donne quoi ?

J’essaie de ne pas vous abreuver du même discours de commercialisation que je trouve simpliste. Sincèrement, je ne goûte que peu la projection vers la «gravelle». Le Brompton G Line est définitivement polyvalent et il est manifestement capable de vous accompagner sur des sentiers ou des rangs rocailleux. C’est la définition littérale du vélo de gravelle, ou tout chemin, est-ce que ça en fait pour autant un tel vélo ? Je ne sais pas encore tout à fait, mais je ne vois pas pourquoi ce vélo serait plus approprié pour aller camper qu’un Trek 520 ou un bon Marinoni. Je crois que pour profiter pleinement de cet aspect «gravelle», il nous faudrait un réseau de train ou d’autobus qui nous permette de voyager vers la nature qu’on souhaite «vivre à vélo». LÀ, le vélo pliable prendrait une toute autre dimension. En Amérique du nord, je ne peux pas mettre plus de G Line dans ma Communauto qu’avec mon support Seasucker !

En fait, on s’en «fout» un peu de la catégorisation du vélo. Le résultat quand j’enfourche le vélo, c’est qu’il est très cool à rouler. Très agréable. Il est confortable, assez silencieux -une note que les spécialistes Brompton relèvent-, il donne confiance. C’est un très chouette vélo!

L’effet «gros pneus» est manifeste : le vélo semble plus pardonner les aspérités de nos routes. Mon cerveau et mon corps me transmettent ensuite des infos intéressantes : les points de contact sont très réussis. Poignées et pédales se font remarquer positivement. C’est la bonne taille, la bonne construction. Le guidon large renforce le sentiment de stabilité et de contrôle du vélo.

8 vitesses… Une plage de ratios pratiquement jamais vu sur un Brompton ! Le moyeu Shimano Alfine est efficace, on a bien du plaisir à pouvoir «mouliner» dans une montée vers le Mont Royal ! À Sherbrooke ou à Québec, ce sera vraiment apprécié !

C’est sûrement là que se dessine pour moi l’utilité de ce Brompton G Line. On pourra le conseiller à tout le monde au pays, presque sans réserve. Comme les excellents pliables de Tern, le G Line s’inscrit dans une diversité d’usages.

Les Brompton n’ont pas été conçus comme outil de voyage. Pourtant, c’est bien ce que de nombreuses personnes ont fait au fil des ans : voyager avec leur Brompton. Le G Line, dans cette perspective, offre plus. On pourra toujours ajouter les bagages avant et une remorque Travoy à l’arrière.

Conclusions

Le G Line provoque moins chez moi le facteur «solution commode pour le quotidien». Le fait que le vélo soit plus grand me fait préférer la version C Line des Brompton. Qui apporte plus de «magie». Je maintiens que les C Line et P Line sont les vélos du quotidien, des déplacements intelligents.

Je dois cependant bien avouer que le G Line provoque plus de désirs d’expérimentation, de «allons voir si la rose, ce matin éclose…». Un vélo pour rêveur, qui projette vers des nouveaux horizons. Une belle réussite de Brompton et disponible pour vous à l’essai et en inventaire en magasin.

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