Pendant un long moment de l’histoire du cycle, le vélo à cadre abaissé a été considéré comme féminin. Une mentalité assez rétrograde a relégué le vélo à cadre bas dans la zone des «bicyclettes» de ville, de celles que l’on ne considère pas «sérieusement» comme un vélo.
Si on comprend d’où peut venir une telle distinction entre un «vélo» de loisir et sa «bécane» pour se déplacer (un peu comme Paul Fournel dans Méli-Vélo), distinction s’inscrivant plutôt dans l’ordre du fétichisme, on ne saurait souscrire à la mise à l’index du cadre bas, du vélo comme moyen de transport et encore moins à sa «féminisation». Le cadre bas n’est pas l’aveu d’une faiblesse, et les témoignages de clientes décrivant des situations où des vendeurs ne proposent que «des vélos de femmes» sont scandaleux.
Le cadre bas s’enjambe facilement. On pourrait s’arrêter là. Il faut étoffer.
Il est sain de penser que l’on se sent bien lorsque l’on se sent en confiance et en sécurité. Le cadre abaissé rend agile, rassure lorsqu’il s’agit de s’arrêter et de poser pied à terre. Ne rien avoir entre les jambes à ce moment-là, c’est bien pour tout le monde.
Alors oui, ça peut être une solution destinée aux femmes, bien entendu. Cependant, ce n’est vraiment pas parce que vous êtes une femme qu’on vous conseillera un vélo comme celui-ci.
Hé! oui, messieurs de tous âges, préparez-vous, il se pourrait bien que vous adoptiez une belle monture, une machine de déplacements, agile, équipée, fonctionnelle… facile à enjamber!