Les draisiennes ont remplacé les tricycles comme premier vélo. Pourquoi ? Quels principes amènent de plus en plus de parents à faire confiance à ces «machines» pour l’apprentissage du vélo ? Voici l’histoire de la draisienne!
Les draisiennes ont remplacé les tricycles comme premier vélo. Pourquoi ? Quels principes amènent de plus en plus de parents à faire confiance à ces «machines» pour l’apprentissage du vélo ? Voici l’histoire de la draisienne!
La draisienne a une histoire longue : c’est tout simplement le premier vélo du monde. Le baron Drais von Sauerbronn, vivant à Karlsruhe (Allemagne d’aujourd’hui), inventa en 1817 sa drôle de machine. Le 12 juin de cette année, il parcourt en effet 14,4 kilomètres en un peu plus d’une heure. C’est le succès instantané : l’Europe s’arrache le sémillant baron et veut des démonstrations. Baptisée la «Laufmaschine», ce «dandy horse» est décrit comme suit :
«Le vélocipède est une machine inventée dans la vue de faire marcher une personne avec une grande vitesse, en rendant sa marche très légère et peu fatigante par l’effet du siège qui supporte le poids du corps qui est fixé sur deux roues qui cèdent avec facilité au mouvement des pieds.» Brevet d’importation de 1818, cité in «Le vélo» (M. Dalloni).
On comprend très bien que la draisienne est l’ancêtre du vélo tel qu’on le connait aujourd’hui. La transmission, les pédales, tout ceci a été ajouté par la suite pour devenir la plus fantastique des machines.
Mais pour l’apprivoiser, lorsqu’on est tout petit, n’est-ce pas un peu délicat ?
À droite, illustration par C. Koelle, in «Bike Snob» (Bike Snob NYC, 2010)
La draisienne correspond en tout point au rythme d’apprentissage d’un enfant : graduellement, il acquiert la technique pour avancer, puis pour progresser plus rapidement, et enfin pour se lâcher et carrément faire courir ses parents derrière lui !
Les enfants sont tous différents et prennent plus ou moins de temps pour ces étapes, mais ce qui est certain c’est qu’une fois qu’ils sont en état de vous faire courir, ils prennent de plus en plus de confiance et le passage aux deux roues avec pédales se fait plus naturellement.
Il n’est pas rare d’entendre des histoires de parents témoignant de la rapidité avec laquelle leur enfant s’est emparé de sa draisienne, l’a maitrisée et surtout à quel point cela a facilité la transition aux deux roues à pédales.
Première étape : votre enfant apprend à avancer, puis à contrôler la direction. Mine de rien, c’est tout un travail de coordination que nous faisons tous les jours sans y penser. Mais votre petit bout-de-chou doit l’apprendre !
Deuxième étape : votre enfant maitrise la draisienne et avance avec plus de confiance, donc plus rapidement. C’est l’appréciation des distances qui change, et les conséquences qui en découle. «Où et quand dois-je penser à m’arrêter ? Où puis-je avancer sans rencontrer d’obstacle ?» L’analyse du terrain entre aussi en compte, ce qui est prodigieux à observer ! Vous adorerez voir votre petite se tordre de rire en passant sur une bosse, ou votre petit gars se lancer vaillamment dans une descente sur un trottoir et trouver ça hilarant !
Troisième étape : l’enfant se lâche ! Non il ne lâche pas les mains, mais lève les pieds de plus en plus haut, puis in fine se donne un élan et lève les pattes pour se laisser aller. C’est la gloire et la fierté, c’est la confiance et la joie, c’est l’expérience de l’équilibre. Lorsque le temps sera venu, vous aussi serez fiers de pouvoir faire du vélo avec elle et lui !
Nous le vivons à chaque fois qu’un bambin entre en magasin et enfourche une draisienne : c’est du plaisir, de l’envie, de la joie qu’éprouvent les enfants avec les draisiennes. Ils bougent, ils gigotent, ils apprennent, ils sont avec vous dehors… Dans notre livre, ça signifie que c’est bon pour eux !
En bois, en plastique ou en «métal», les draisiennes disponibles chez Dumoulin Bicyclettes sont toutes à la fois adaptées et durables. Si certaines peuvent subir plus fortement les attaques du temps (une draisienne en bois laissée en permanence dehors vs une draisienne en alu ou en plastique), d’autres sont à la fois plus écologiques ou tout simplement plus esthétiques.
Ces considérations sont importantes, mais nous insisterons aussi plus sur l’âge de l’enfant, sa facilité à se mouvoir, sa taille aussi. Un enfant plus jeune aura grand avantage à rouler sur une draisienne évolutive. Un enfant plus grand ou avancé dans sa motricité pourra «s’attaquer» plus vite à une deux-roues.
Les draisiennes évolutives Wishbone Design sont intéressantes pour les tout-petits. Si votre enfant a un an ou un peu moins d’un an, optez pour cette option. Le modèle «3-en-1» favorisent l’apprentissage en plusieurs étapes. Commençant à trois roues, l’enfant jouit de la stabilité de la draisienne. Il apprend à pousser, à diriger le «vélo» et muscle ses jambes. C’est un «déambulateur à vocation libératoire». Votre tout-petit(e) pourra profiter des belles étendues d’herbe des parcs pour se familiariser avec le vélo en toute sécurité et avec beaucoup de confiance.
Le temps passe, votre enfant grandit. Enlevez alors une roue à l’arrière et transformez la Wishbone en draisienne à deux-roues. Plus tard, il sera encore possible de retourner le cadre pour accompagner votre enfant jusqu’au vélo à pédales.
Dernier avantage : il est super facile de passer la draisienne à la fratrie ou aux cousines… C’est un point à ne pas négliger pour les parents.
Belle finition, simplicité du produit : les draisiennes de bois Runners’ se déclinent en deux versions sympathiques. Classique ou plus genrée «Princesse». Elles feront la joie des enfants.
Pourquoi choisir une draisienne à deux roues ? Si votre enfant est plus âgé (3 ans), c’est un deux-roues qui est plus adapté et qui de toute manière sera utilisé moins longtemps. L’option «évolutive» est moins pertinente et vous pouvez avoir confiance dans la draisienne à deux-roues.
Si un enfant développe plus lentement sa motricité, les Wishbone sont certainement plus intéressantes pour la progression «pas à pas».
Légère, cette draisienne est aussi super intéressante parce que son cadre est très bas. Il sera ainsi facile pour les petits de l’enfourcher.
Amusante et résistante à tous les chocs, son cadre en acier est paré de couleurs qui plaisent autant aux petites filles qu’aux garçons. Pratique et robuste, c’est donc aussi un vélo qui se classe bien parmi les «trucs à transmettre aux suivants» !
Lorsque l’on parle de vélos et de petits enfants, il faut garder à l’esprit qu’ils n’ont pas encore les réflexes de prudence élémentaire.
Premier principe : habituez tout de suite votre enfant à porter un casque. Il pourra le choisir, parmi des coloris et motifs sympas.
Deuxième principe : gare aux intersections. Lorsque vous êtes dans la ruelle, pas trop de soucis pour vous. Gardez un œil sur les courses et soyez prêts à souffler sur les petits genoux si nécessaires. La trousse à «békés bobos» devrait être prête. Établissez cependant un périmètre clair et des limites au-delà desquelles votre enfant ne devrait pas s’aventurer seul.
Cependant sur les trottoirs, essayez d’inculquer quelques règles plus strictes.
Faire attention aux sorties de ruelles, s’arrêter un peu avant l’intersection, ne jamais traverser tout seul. Accompagnez votre enfant pour traverser en posant la main sur le guidon. Lorsque le feu est rouge, vous pouvez poser un pied sur les roues ou en travers des roues afin de vous assurer que votre petit(e) ne s’engage pas.
Au-delà de ces deux principes de prudence, conservez simplement vos règles habituelles de famille. Laissez votre enfant gagner en confiance, et courrez ! 🙂