Il existe bien des vélos cargo. Des longs, des compacts, des deux-roues avec une boite devant soi. Afin de s’assurer de pouvoir rouler en tout temps confortablement et avec le plus de sécurité possible, ils ont opté pour un triporteur… une grosse boite sur trois roues, avec un banc pour le petit et un toit pour le protéger des intempéries. Et de la place, beaucoup, pour les charges du quotidien. Solution simple, mais encore fallait-il trouver le bon produit et concrétiser son achat.
La lumière vint du Danemark, comme souvent en matière de vélo de transport. Un Nihola était la solution qui s’imposait d’elle-même : un vélo fiable, pas trop lourd, capable d’embarquer jusqu’à deux enfants. La caisse est située assez bas ce qui répartit mieux le poids. La direction est indépendante rendant le vélo maniable et «agile». Pas si large que cela, le Nihola peut se rouler en toute quiétude sur le côté de la route, sans donner l’impression de prendre toute la place. Un triporteur de classe, tout simplement beau par son esthétique et sa fonction. Le coup de foudre pour Lucie. L’envie d’avoir un enfant confirmée par cette possibilité-là, vue dans la rue, un jour qu’elle passait près du Café Falco (son propriétaire fut l’un des premiers si ce n’est le premier à Montréal à rouler un Nihola).
«Une grossesse dure neuf mois. C’est parfait pour faire la gestation d’un projet d’achat de Nihola !», Lucie.
Passés les premiers enthousiasmes, Mathieu et Lucie ont étudié les possibilités et le budget impliqué. Avec rationalité, ils ont peu à peu préparé leur coup. Ils ont rendu visite à Etienne, qui a volontiers prêté son Nihola pour un essai routier. Selon Lucie et Mathieu, un an de transport en commun leur aurait couté à deux aux environs de 1700 $. Communauto en plus pour les épiceries et autres courses connexes. L’abonnement au gym obligatoire pour expier leur amour de la bonne bouffe, plusieurs centaines de dollars ! Évidemment, une voiture d’occasion aurait pu faire l’affaire… Mais compter des litres d’essence, les assurances, l’immatriculation, les frais inattendus, les embouteillages, toutes ces choses afférentes à la propriété d’une voiture aurait brisé leur moral. Non, après bien des incertitudes, des hauts et des bas, l’affaire fut entendue. Ce serait un Nihola. Lila pouvait arriver, elle n’aurait pas sur sa tête le poids et la responsabilité d’une auto de plus sur la route.