Introduction et définition : c’est quoi exactement un «long tail» ?
On peut définir le long tail comme un deux roues, avec un triangle arrière spécialement allongé. L’idée initiale, c’est celle des pionniers d’Xtracycle et Yuba. Il s’agissait d’ajouter une «rallonge» à un vélo classique afin d’augmenter la capacité de chargement. Pour transporter plus, en volume et en charge.
Un quart de siècle plus tard, le long porteur est le vélo qui a pris le plus d’ampleur dans le monde du vélo cargo nord-américain. Différentes améliorations ou itérations ont vu le jour. La deuxième révolution dans le monde du vélo longtail, c’est la naissance des Yuba Spicy Curry et Tern GSD. Ces vélos ont introduit le diamètre de roue 20 pouces pour abaisser le centre de gravité du vélo. Les vélos sont devenus ainsi plus faciles à contrôler, ont augmenté leur rigidité latérale, améliorant le sentiment de sécurité des parents. Il fallait à cette époque voir les familles sourire après l’essai d’un vélo longtail. De «pas sûr, j’hésite», à «ouah, je peux le faire»… Un bonheur à chaque rencontre.
Le long tail, c’est un vélo qui «n’impressionne» pas
Quand on dit ça, on provoque de l’incrédulité : «pas très vendeur»… Pourtant, on pique la curiosité. Le long porteur est souvent un vélo plus petit, moins large que ce que l’on se projette comme image mentale du vélo cargo. Un vélo avec une boite, large, occupant beaucoup d’espace. Les vélos compacts comme le Riese&Müller Multinker, le Tern GSD ou le Quick Haul Long démontent cette impression.
C’est là toute la beauté de ces vélos : ils convainquent facilement les familles de les adopter et de les intégrer dans leurs quotidiens. Le vélo se roule «facilement», malgré la charge de deux enfants en arrière.
Ceux-ci, en sécurité dans des sièges ou enserrés au-dedans de barres, peuvent être installés rapidement. Les conduites matinales vers la garderie et l’école se font alors très «simplement». Chacun grimpe sur le vélo, on s’équipe et hop, on part!
Un vélo qui s’adapte selon les besoins
Les vélos cargo long porteurs ont cette belle faculté d’évolution au fil des ans. Le vélo reste le même, son cadre identique, mais ce sont les équipements qui diffèrent. Au départ, un enfant d’un an n’a besoin que d’un siège. Le parent peut utiliser une sacoche ou un panier avant pour le sac de couches, l’épicerie ou toute autre cargaison dont il aura nécessairement besoin. Une fois que l’enfant est assez grand, il peut tenir sur un coussin, entouré de barres de sécurité : l’important, c’est qu’il sache où mettre les pieds et les mains. On trouvera très intéressant d’abriter les enfants sous une capote. C’est aussi possible avec un long porteur.
Quelles sont les limites des longs porteurs ?
Les long tail sont des vélos exceptionnellement capables. Ils doivent cependant être comparés aux vélos cargo, que l’on aime appeler ici vélos boites. En effet, les familles peuvent aller dans un sens ou dans l’autre : il est possible de transporter un ou deux enfants sur un long tail, tout comme dans un vélo boite. Seulement, si la famille est plus grande, les possibilités se réduisent. Les vélos comme le Urban Arrow Family ou le Winther Cargoo prennent alors tout leur sens.
Au-delà de cet aspect très évident du nombre de places, le vélo boite offre une simplicité de chargement plus importante que les longs porteurs. Une boite, ça se remplit à peu près sans réfléchir, comme un valise de voiture. On place ses chargements, on trouve les petits espaces, on remplit. Il est possible de transporter beaucoup sur un vélo long tail, mais cela se fera au détriment de cette simplicité. Il faut remplir les sacoches, le panier, de manière rationnelle et réfléchie.
Certaines personnes vont aussi trouver que de voir les enfants en avant est plus facile et sécurisant. C’est un point de vue intéressant, mais qui n’est pas une réalité pour tout le monde. Ça dépend beaucoup de vous !
Dernier point, un vélo cargo avec une boite est vraiment stable malgré le poids chargé. Sur un vélo long tail, lorsque les enfants gigotent quelque peu, on peut les sentir un peu plus. En général, ça n’affecte pas tellement l’équilibre, mais là-encore, c’est un sentiment qui peut être plus ou moins agréable.
Rien qui ne «pourrit» la vie, on s’entend. Les familles sont très créatives pour s’approprier ces vélos et les utiliser au maximum des capacités! C’est plutôt un principe de réalité qu’il est bon de connaitre.
